To compète, or not to compète ?

Vous arrive-t-il de vous trouver face à des idées qui vous semblent vraiment et franchement totalement erronées ? De celles qui vous font monter la tension quand on vous les assène à bout portant, comme des vérités, alors que ce ne sont que des dogmes qui ne s’appliquent qu’à leurs croyants ? Vous voyez ce que je veux dire, des idées reçues comme : les femmes qui sont des dangers publics au volant, les Polonais qui sont tous des alcooliques, les policiers qui sont des ripoux, … Bref, le genre de choses qui hérissent, parce que vous savez à l’avance qu’il ne sert pas à grand-chose d’argumenter, puisque vous n’aurez en face de vous que ce qui vous apparaît au mieux comme de l’incompréhension, au pire comme de la mauvaise foi. Eh bien pour ma part, en matière de Tir à l’Arc, il est une idée colportée sur nos pas de tir qui m’insupporte : celle selon laquelle la compétition ne s’adresserait qu’à une petite partie d’entre nous (une élite ?), et qu’en final, elle n’intéresserait pas grand monde. Pour tout vous dire, j’écris ce billet d’humeur au retour d’une compétition. Et j’en reviens avec un immense regret : que nous n’ayons pas été plus nombreux à nous y rendre car je suis persuadé que comme moi, d’autres archers thionvillois y auraient vraiment trouvé un grand intérêt. Et pourtant, j’en reviens sans même avoir pu terminer, terrassé par une casse mécanique, ce qui devrait plutôt m’agacer ! Mais pour autant, nous y avons passé un très bon moment : nous avons tiré sur des tas de cibles différentes, à des endroits insolites, nous avons regardé les très bons archers aligner les jaunes avec une régularité de métronome, nous avons parlé, échangé, et rigolé avec des archers d’autres clubs, d’autres nationalités, d’autres horizons. Finalement, décrite comme je viens de le faire, la compétition ne constituerait elle pas l’âme même de notre activité : le partage avec d’autres, autour d’une passion commune ? Si vous avez eu à un moment de votre vie de jeunes enfants à charge, sans doute leur avez-vous dit et répété : « Tu ne dit pas que tu n’aimes pas si tu n’as pas gouté ! » Alors ne serait il pas temps de nous appliquer à nous même cette très juste sentence ? Je vous laisse à ces réflexions, que je vous invite à cultiver et à faire murir … tout en vous rappelant que nous seront plusieurs à nous engager au tir campagne de Nancy, au 3D de Gorze, et à d’autres endroits encore. La saison extérieure est courte, les compétitions des disciplines de parcours sont les plus conviviales : alors pourquoi hésiter plus longtemps ? Vous avez peur d’être seul ? Allez, chiche, on vous prend par la main, et on part passer un bon moment ensemble …