sportsregions
Envie de participer ?
Going back to my roots …
Une fois n’est pas coutume, nous publions cette semaine une news que je vous retranscris dans son intégralité, et que j’ai trouvée un petit matin, dans une enveloppe cachetée, glissée subrepticement sous ma porte. Le bruit des sabots du cheval du porteur du message, s’éloignant dans la brume au petit matin, ne me laisse toutefois aucune information sur l’auteur de la missive, que je vous livre comme je l’ai reçue : « Il n’aura sans doute échappé à personne que l’on voit maintenant depuis quelques mois de drôles de personnages fréquenter les pas de tir Thionvillois. Si dans un premier temps, ils pourraient presque passer pour « normaux », les choses se gâtent dès lors qu’ils se mettent à monter leur matériel. En effet, là où l’archer normalement constitué est toujours légitimement très fier du superbe arc, et des accessoires à l’avenant, qu’il va amoureusement assembler, nos hérétiques se contentent quant à eux de sortir d’une chaussette un grand morceaux de bois, dont ils vont relier les extrémités par un vague morceau de ficelle. Ils prétendent que l’assemblage ainsi formé serait un arc, et qu’ils pratiquent de « l’archerie traditionnelle » … alors même qu’on n’y trouve ni poulies, ni stabilisation, ni viseur, ni repose flèche, et encore moins d’un quelconque raffinement technologique dont les archers sont si friands. Et si vous les observez un moment à la dérobée, vous constaterez que non contents de manier leurs appareils tous droit échappés de la préhistoire, ils projettent à l’aide de celui-ci des flèches … en bois ! A l’heure où le carbone s’impose partout, si le bois servait encore à faire autre chose que des charpentes, des meubles (et certaines têtes), et à se chauffer, cela se saurait, tout de même ! Le pire est toutefois atteint quand on se rend compte que les malheureux en question semblent être contents de leur triste sort, en tout cas si l’on se fie aux sourires qui ornent leurs non moins sombres facies. L’aspect folklorique de leur pseudo-activité de tir à l’arc ne leur a sans doute pas échappé, car d’après certaines sources généralement bien informées, ils se nommeraient eux même « Les compagnons de la secte des adorateurs des piquets de tomate » … Mais renseignement pris auprès des instances dirigeantes, il semblerait que cette étrange épidémie frappe un peu partout en France, comme dans le Monde, et que si le club de Thionville était épargné jusqu’à présent, d’autres endroits sont plus fortement contaminés, voire condamnés, l’archerie traditionnelle prenant en partie le pas sur notre pratique classique. On voit ainsi apparaitre sur la planète, actuellement, des personnes apparemment saines d’esprit, qui renoncent pourtant à tout le bonheur apporté par la possession des dernières évolutions technologiques, se replient sur le plaisir de manier une matière brute, et se concentrent sur le seul plaisir de tirer. Les pauvres fous, s’ils n’atteignent pas la cible, il leur est totalement impossible d’incriminer le matériel, et ils doivent se contenter de se recentrer sur eux même ! M’est avis que nous devons résister, et empêcher à tout prix ces idées séditieuses de se répandre. S’il commençait à se dire partout que ce n’est pas dans le « plus » que se trouve le mieux, qu’il vaut mieux être qu’avoir, et que l’essentiel réside dans le plaisir de partager du temps avec des amis autour d’une passion commune, avec le nez au vent, c’en est fini de notre si belle archerie classique, avec ses archers tous si bien alignés dans une salle, en train de tirer à l’unisson sur de si beaux blasons comportant invariablement 5 couleurs depuis des siècles. J’en appelle donc à la raison, et invite chacun à ne surtout pas se poser de questions : La Fédération Française de Tir à l’Arc pense pour nous, et c’est très bien comme ça ! » Chacun se fera sa propre opinion, en attendant peut être prochainement un droit de réponse des personnes incriminées ? Bonus spécial pour les quarantenaires, dont le titre aura éveillé des souvenirs musicaux : si « Going back to my roots » signifie bien dans la langue de Shakespeare « Revenir à mes racines », c’est également le titre d’un morceau initialement composé par Lamont DOZIER, repris de multiples fois lors de la vague du disco, et dont la musique a même fortement inspiré celle de « Alexandrie Alexandra » de Claude Francois. Pour ceux qui préfèrent l’original à la copie, cadeau, il suffit de cliquer sur la vidéo ci dessous ! Bonne semaine Sandrine

Commentaires

Connectez-vous pour pouvoir participer aux commentaires.